Comme nous l’avions expliqué dans un précédent article, la notion de coteries de joueurs (ou gangs) est au cœur de notre vision du jeu, et ce largement devant le jeu de clan.
Détaillons un peu l’idée de ces coteries et gangs envisagés dans nos chroniques Nuits de Lyon (Camarilla) et Flammes de Lyon (Anarchs).
Pourquoi des coteries ?
Rappelons que l’équipe de conte crée les groupes au début du jeu mais ceux-ci peuvent s’effondrer, évoluer, changer. Ça sera à vous de faire vivre et mourir ces groupes.
Pour créer des interactions
La raison la plus évidente pour nous de promouvoir les coteries n’est pas neuve. Il s’agit d’apporter un élément pour créer des interactions entre les joueurs (« nous partageons la même foi » ou « nous avons des objectifs communs ») et apporter ainsi un brassage plus local et original que celui des clans.
C’est la raison la plus simple : vous donner du pouvoir collectivement en vous dotant d’alliés.
C’est en plus un excellent moyen de glisser des nouveaux joueurs et de donner un sentiment d’appartenance idéologique.
Mais ça permet aussi un sentiment de trahison lorsqu’un allié quitte la coterie, des intrigues politiques, du sang et des larmes. A combien estimez vous le prix de votre trahison ? Un poste ?
Bien sûr, certaines coteries ont des visions manifestement incompatibles (on peut difficilement affirmer être de plusieurs religions en même temps). Il y aura donc des rivalités, des points d’opposition et de tension. Il y aura également des conflits pour les biens et ressources.
Mais avoir un jeu de coterie vous permet également de créer des interactions dans l’autre sens : alliances, fusions de groupe, magouilles, peu importe. Avoir des coteries vous aidera à penser le jeu politique de manière plus pratique.
Pour créer des choix
De base, un vampire lyonnais fera parti (sauf exception) d’au moins deux coteries (ou gangs). Usuellement, une foi et un centre d’intérêt. Ces deux groupes peuvent entrer en conflit : imaginez par exemple que vos intérêts vous poussent à voler un autre vampire, mais que votre foi s’oppose à ce larcin.
Vous allez devoir faire des choix, et assumer les conséquences politiques et sociales desdits choix. C’est un point qui est au cœur de notre vision de ce qu’est un jeu : face à des défis, prendre des décisions et en découvrir les conséquences.
Et c’est là que notre logique de ne pas nous appuyer sur les clans a le plus de sens. Dans un jeu basé sur les clans, quitter ou trahir son clan, c’est mourir. Un choix qui n’est pas envisageable sans tuer son perso n’est pas vraiment un choix. Et virer un PJ du clan c’est littéralement le condamner à mort. Dans notre jeu, nous souhaitons que quitter un groupe ça soit dramatique et riche, mais pas forcément mortel.
Coteries de la Camarilla de Lyon
Le groupe le plus central de notre chronique Nuits de Lyon est Sainte Croix. Ce groupe ancien est autant un regroupement politique que religieux, qui prône le conservatisme politique et religieux.
Bien sûr, tout le monde ne croit pas en Dieu, chez les vampires. Mais à Lyon, ne pas faire parti de Sainte Croix c’est assumer un certain frein dans ses ambitions politiques.
Les sancticruciens sont très proches de la Ligue, un groupe dur et fermé idéologiquement, qui lui sert souvent de bras armé.
A l’opposé des ligueurs se trouve un groupe religieux très minoritaire et qui cherche un second souffle : les Poissons, une secte de premiers chrétiens, priant dans des caves et ayant fait vœux de pauvreté.
Se concentrant à l’étude de l’occulte de façon neutre et non-religieuse, la Fraternité Josephin Peladan accepte tous les clans.
Neutre religieusement également, on peut trouver la Loge des Francs-Maçons. Ce groupe économique et politique est une force réformiste sur laquelle le Prince de Lyon s’est souvent appuyé.
Enfin, le Club de l’Opéra regrouperait les gens les plus festifs. Sur cette coterie courent des rumeurs de soirée très privées pour initiés aux plaisirs extrêmes. Âmes sensibles s’abstenir.
D’autres groupes pourraient voir le jour au gré des inscriptions, évidemment, mais toujours basés sur des éléments lyonnais.
Groupes Mixtes
Il existe un groupe de saltimbanques et d’artistes de rue, nommé les Fantasques, qui chercherait parait-il à éduquer les anciens de la Camarilla sur la meilleure façon de converser avec leur descendance Anarch. Politiques et festifs, ils sont l’un des rares traits d’union d’une praxis distendue.
Enfin il existe un certain nombre de vampires musulmans, tant chez les Anarchs que la Camarilla. Peu nombreux, mais soudés, ils se nomment les Ashirras.
Ces deux groupes seront peu nombreux, mais ils feront des rares ponts entre les deux sectes. Là aussi d’autres groupes pourraient voir le jour au gré des inscriptions.
Gangs Anarchs de Lyon
Quatre gangs faconnent la vie des Anarchs Lyonnais de Flammes de Lyon. Il y a tout d’abord les Canuts, un groupe plutôt communiste, et le plus ancien des gangs Anarchs de Lyon. Il s’oppose souvent à son éternel rival, les Fédéralistes qui eux, sont plus Anarchistes purs et durs, disciples de Mikhaïl Bakounine.
C’est quand ces deux gangs s’arrivent à s’entendre que les révoltes Anarchs secouent Lyon, dit-on. Autant dire que c’est de plus en plus rare.
Mais depuis peu, deux nouveaux gangs se sont invités dans les débats. Tout d’abord, les Anarchs de En Mouvement. Ces vampires embourgeoisés qui ont fait fortune dans la rénovation urbaine de Lyon, seraient sur le point de quitter les Anarchs pour la Camarilla, parait-il.
Mais il y a peut être un soucis plus pressant : le Gang des Lyonnais. Ce groupe de vampires affirme défendre l’utopie du Mouvement Anarch … en braquant des banques et d’autres actions douteuses. La lutte armée est-elle soluble dans le profit ? S’il est vrai que le Prince et ses alliés contrôlent les banques lyonnaises, ils donnent une réputation assez contestée au Mouvement.
D’un point de vue religieux, une majorité d’Anarchs sont agnostiques. Ils sont jeunes et la religion est moins importante à leurs yeux. Certains sont même carrément des anti-cléricaux militants et combattent le sentiment religieux avec véhémence : ils sont le Comité de la Rue de la Grolée.
Pourtant le Mouvement a assez bien accueilli le retour d’un groupe de sinistre mémoire : les Vaudois. Exilés depuis plusieurs siècles par les différents Princes de Lyon, ce mouvement que certains affirment lié au Sabbat s’est pourtant vite intégré aux Anarchs, malgré la fureur de la Camarilla.
Là encore, d’autres gangs pourraient voir le jour au gré des inscriptions.